Margaux nous l’avait bien dit : quand tu vois la Soufrière il faut y aller toutes affaires cessantes. Les jeunes sont capables en sortant du travail de faire plus d’une heure de voiture puis grimper là haut, profiter du coucher de soleil et de la vue panoramique et redescendre ensuite à la lampe frontale (ici, 1/2 heure après le coucher du soleil, il fait nuit noire).
Les jours où la vieille dame (vié madam la) n’est pas couverte de ses nuages sont en effet plutôt rares. Pour nous, elle a été dégagée trois jours de suite: nous avons donc pensé que la chance était encore là et qu’arrivés à notre nouvel hébergement de Basse Terre nous allions pouvoir en profiter. Évidemment, un jour ne ressemble pas au précédent. Ce matin, nous quittons Basse Terre sous un ciel très couvert, nous garons la voiture sur la dernière place disponible au parking des Bains Jaunes et la pluie commence à tomber. Nous croisons des personnes qui descendent et n’ont rien vu au sommet. Mais on y croit; hier ça s’est dégagé en fin de matinée. Nous attaquons sans plus tarder le Pas du Roy, sentier pavé d’une demi-heure pour rejoindre la Savane à Mulets, et l’ancien parking aujourd’hui inaccessible aux voitures. Le vent frais ne donne pas envie de retirer les vêtements de pluie bien que celle-ci ait cessé. Nous commençons donc le Chemin des Dames ainsi nommé parce supposé être accessible à tous (no comment…). La montée n’est pas difficile : seuls les derniers 50m avant d’arriver au sommet sont plus raides, disent les guides. En effet la perspective de la descente, les escaliers en bois mouillés et un peu glissants et surtout la perte de motivation (le nuage est définitivement installé et la visibilité en haut est nulle) font que nous redescendons avant de finir ces 50 mètres. Pas de regrets, la descente est effectivement plus longue et difficile pour nos genoux.
L’appareil photo a échappé aux chocs et à l’humidité et nous donne quand même quelques vues sur Basse Terre et la mer quand le nuage s’est déchiré à mi-hauteur, et sur cette curieuse végétation de sphaignes et de lichens verts et orangés qui tapissent les parois du volcan retenant des quantités d’eau.
Difficile à rendre en photo en revanche, l’odeur de souffre plus ou moins forte mais sensible sur la moitié du parcours, restera bien imprimée dans nos mémoires.
Conseil : dans la galerie utiliser le symbole i pour afficher la légende de chaque image
l dit
bravo à vous pour cette ascension ! certes non terminée mais seul le brouillard vous a fait faire demi tour , tout le monde ne peut pas en dire autant 🙂
Patrick dit
fallait bien aller chercher deux ou trois images…
Pierrette dit
Il fallait y croire…
Belles photos de la végétation, on imagine les efforts