Une nouvelle étape incontournable dans la compréhension de cette île : les coulées de lave.
Les grosses éruptions des cinquante dernières années ont généré des coulées qui ont atteint la mer et ont transformé profondément le paysage de cette côte sud-est. En complétant le parcours avec des films d’époque et en parlant avec quelques personnes, on saisit mieux l’impact de ces catastrophes naturelles sur le paysage et sur les hommes qui habitent ici et qui souvent reviennent habiter au même endroit une fois la lave refroidie. Le volcan reste la crainte majeure des habitants de cette côte, bien plus forte que celle des cyclones qui pourtant y sont régulièrement ravageurs. Durant les quelques heures qu’a duré cette route, nous avons vu les grandes coulées descendant le long des flancs du volcan (qui reste fidèle à son habitude caché derrière son nuage de brume); nous avons vu la végétation reprendre possession du terrain : d’abord des lichens, puis des petits arbustes, puis des arbres plus importants; nous avons vu la côte métamorphosée avec des falaises de lave brutalement durcie au contact de l’eau, l’érosion n’a pas encore fait son effet et tout est extrêmement brut et acéré. Nous avons vu cette église épargnée par la lave ainsi que cette statue de la vierge au parapluie bleu elle même devenue miraculeuse quand la lave l’a épargnée à plusieurs reprises (un peu aidée par la main de l’homme qui l’a plusieurs fois déplacée au dernier moment). La crainte du volcan et l’impuissance des habitants a naturellement renforcé les croyances et dévotions à tout ce qui peut rassurer…
La côte se poursuit vers le sud épargné par le volcan dans la période récente. Elle est sauvage, battue par la houle de l’océan Indien, ses tempêtes et cyclones. Des plantations de vacoas (cet étrange arbre local qui semble pousser sur pilotis) lui donne un aspect très particulier.
J’ai ajouté dans cette série la préparation de la salade de palmiste, une spécialité locale qu’il faut absolument gouter une fois dans sa vie pour oublier à tout jamais les affreux coeurs de palmier en boîte dont nous avons tous un souvenir métallique…
Pierrette dit
On ne s’en lasse pas…
La nature est pleine de ressources, même carbonisée, elle renaît!
Preservons-là, et m…e à tous ces gros cons qui la détruise pour de l’argent….
En partant, tu nous a dit que les commentaires seraient succincts ….,je n’ai pas tout à fait la même définition ?
C’est un plaisir de regarder mais aussi de lire ?
Patrick dit
Désolé si c’est trop long, mais il y a trop à dire même succinctement 🙂
Pierrette dit
Pas du tout, bien au contraire c’est passionnant